En 2014, la consommation alimentaire, restauration incluse, contient en valeur 14,6% de produits agricoles domestiques. La valeur ajoutée totale induite par 100 € de dépenses alimentaires s’élève à 65,1 €, le reste correspondant aux importations d’aliments et d’intrants (respectivement 10,3 € et 14,8 €) et aux taxes (9,8 €). L’agriculture reçoit (ou crée) 10% de la valeur ajoutée induite et 6,5% de la dépense de consommation. Les parts du commerce, de la restauration et des autres services sont respectivement de 24%, 21% et 22% de la valeur ajoutée induite, celle des industries alimentaires s’élèvent à 18% et celles des autres industries à 5%.
Le partage de l’euro alimentaire a évolué depuis 1999 sous les effets structurants de l’incorporation croissante de services dans l’offre alimentaire, du développement des importations et de l’évolution des rapports de prix des produits, notamment sous l’effet de la baisse du soutien des prix agricoles, conséquence des réformes de la PAC. Les variations conjoncturelles des rapports de prix jouent également dans les variations interannuelles de la part de l’agriculture dans l’euro alimentaire.
Les emplois induits par la consommation alimentaire sont évalués en 2014 à 2,6 millions d’équivalents temps plein dont près de 70% hors agriculture et industries alimentaires. Ces emplois induits ont diminué de 7% depuis 1999, la progression dans le commerce et les services ne compensant pas la baisse dans l’agriculture et l’industrie.
La hausse de la dépense des ménages en produits alimentaires domestiques qui découlerait mécaniquement d’une hausse de 10% des prix des produits agricoles domestiques serait de 4,4%, sous une hypothèse de taux de marges de commerce et de transport inchangés. Sur l’ensemble de la consommation alimentaire en produits domestiques et importés, restauration incluse, cette hausse serait de 2,7% ; elle porterait sur 20% des dépenses totales des ménages.