Depuis 2014, la filière porcine traverse une crise à la fois structurelle et conjoncturelle, dans un contexte de décroissance tendancielle de l’offre et de recherche constante de valeur. C’est ainsi qu’ont émergé différentes initiatives contractuelles autour de la commercialisation des porcs.
Fréquents aux Etats-Unis, plus rares en Europe, avec des objectifs différents selon les filières, ces contrats peuvent être de gré à gré ou à livraison différée, c'est-à-dire que ses termes sont arrêtés le jour de la signature mais que son exécution a lieu à une date déterminée dans le futur.
Le contrat peut améliorer la coordination, sécuriser les opérateurs par l’intermédiaire des mécanismes d’assurance ou être incitatif. Dans la vingtaine d’initiatives recensées jusqu’à présent en France, près de la moitié visent à sécuriser un prix ou une marge, 30% répondent à un objectif de qualité du produit et 20% sécurisent un approvisionnement ou un débouché.
Les contrats font cependant face à des difficultés lors de leur mise en place, sur des problèmes techniques (manque de connaissances, validité des indicateurs…) ou des freins plus culturels (méfiance...). Les initiatives récentes, lancées sur des volumes restreints, font office de laboratoires d’essai. Le contrat sera-t-il un outil suffisamment équilibré pour limiter les abus ? Quel impact aura-t-il sur la création et la répartition de la valeur ajoutée ?